YSIA : association culturelle et solidaire Un trait d'union entre la France et les Comores !

Témoignages

Bosvy Bruno Par Le 02/07/2009 0

Depuis mardi, nous avons reçu de très nombreux témoignages de soutien à l'adresse ysia@wanadoo.fr et  par téléphone.

Ces messages de condoléances s'adressent à l'ensemble de la communauté franco-comorienne et à tous nos ami(e)s, frères et soeurs des Comores.

Merci à celles et ceux qui  se sont ainsi manifestés.

 

A propos de témoignage, vous voudrez bien lire ci-dessous celui d'une ancienne hôtesse de Yemenia : édifiant.

 

 

Une ancienne hôtesse de Yemenia : «A chaque vol avec cet avion, on ne savait pas si on allait rentrer»

TEMOIGNAGE - Sonia raconte comment le personnel navigant craignait les avions de la compagnie...

Contactés par un internaute de 20minutes.fr au 33320@20minutes.fr, nous avons pu obtenir les coordonnées d’une jeune femme, ancienne employée de Yemenia.

Sonia, 23 ans, a travaillé en tant qu’hôtesse de l’air pendant trois ans pour Yemenia, de 2006 au début de cette année. Elle connaissait tout le personnel navigant mort dans le crash du vol Sanaa-Moroni de ce mardi. Pour eux, elle a décidé de raconter les conditions de travail des employés de la compagnie aérienne.

«On savait que l’Airbus qui a eu l’accident était interdit par l’Etat français. Avec, on ne faisait que des vols domestiques ou des destinations comme Moroni, dans des pays qui ne disent rien. Dans l’ensemble, les avions de la compagnie sont trop vieux. Et dans l’ensemble, le service n’était pas bon. Les passagers se plaignaient car ils étaient mal traités. Mais le personnel navigant aussi est mal traité... Nos conditions de travail étaient illégales, on faisait parfois des vols Sanaa-Dubaï-Jakarta-Kuala Lumpur, ce qui représente plus de 16 heures...»


Mais vous, personnel navigant, n’avez jamais parlé à vos employeurs des problèmes de sécurité?

«Si. Mais on ne pouvait rien faire! Quand on en parlait, ils nous disaient qu’ils allaient réparer... Mais avant chaque vol avec l’A310, on ne savait pas si on allait rentrer. Une fois, on est allés à Moroni. Le train d’atterrissage ne voulait pas sortir, alors qu’on approchait de l’aéroport. Le commandant a essayé manuellement... heureusement, on a pu atterrir. Mais l’avion a déjà eu des problèmes avant la catastrophe. De toute façon, tous les Airbus A310 de la compagnie sont dangereux... les A330 et les Boeings 747, ça allait.»
O.R. (avec agence)
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