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YSIA : association culturelle et solidaire Un trait d'union entre la France et les Comores !

Soeur Colette ne finira pas ses jours aux Comores !

Sœur Colette part, les Comoriens lui expriment leur reconnaissance

Mardi 20 Octobre 2009 - 00:47:49  - 



Sœur Colette quitte définitivement les Comores mercredi 21 octobre prochain après quarante années de « bons et loyaux services ». Cette religieuse âgée de 80 ans, n’a plus, aujourd’hui, la force physique et morale, pour continuer sa mission et la congrégation Saint Thomas de Villeneuve (France), dont elle relève, a décidé de la rapatrier.
 
Sœur Colette, 80 ans, dont 40 passés aux Comores
Crédit photo : F.A./Malango



Elle aura passée l’essentiel de sa vie active dans l’archipel des Comores situé à dix mille lieues de sa terre natale, au milieu des plus démunis et de la population comorienne en général. Tous, ici, expriment leur gratitude et leur reconnaissance envers cette femme qui a tout donné au pays et surtout aux couches les plus défavorisées de sa population.

Elle leur « a enseigné, soigné et accompagné aux moments les plus difficiles de leur vie », cite Houdhoaer Inzoudine, le ministre de la santé. Et à l’occasion de son départ, le pays entier veut marquer cet événement. Les cérémonies de pot d’adieu se suivent les unes après les autres. Après une première, tenue à l’hôtel le Moroni, jeudi, le personnel de la mission catholique de Moroni ainsi que celui de Caritas Comores, en ont organisé une deuxième, samedi dernier.

Une cérémonie marquée par la présence du ministre de l’éducation nationale, Kamalddine Afraitane, de son collègue de la santé Houdhoer Inzoudine, des hauts dignitaires ainsi que des notables.

L’histoire entre cette religieuse chrétienne et les Comores, un pays musulman, est avant tout, fondée sur l’amour et la passion. Tout commence en 1965, lorsque Sœur Colette, Ayme Marcelle Juliette, pour son nom de famille, foule le sol comorien qui est alors sous colonisation française. Accompagnée de deux autres collègues, elle est venue enseigner à l’école de la mission catholique de Moroni, où plusieurs générations de Comoriens ont été formées depuis.

En 1975, alors que l’archipel des Comores accède à l’indépendance, plusieurs Français installés dans le pays, parmi lesquels ses deux collègues qui regagnent la France. Sœur Colette, elle, reste. Depuis, elle assumera des tâches multiples au sein de la mission catholique. « Elle a été l’administrateur de tous les services de la mission », souligne Issihaka, un représentant du personnel qui a tenu à exprimer « toute la tristesse de ces collègues de voir une personne si chère partir ». Sœur Colette, « Koko Monpera », comme l’appellent affectueusement les Comoriens, formera plusieurs jeunes, des femmes surtout, aux métiers de la broderie, de la cuisine, de la santé etc…

Aminata Ali Sidi est de ceux-là. « Elle est ma mère. Elle m’a bâtie », résume-t-elle, les larmes aux yeux. Pour elle et comme tous ceux qui ont eu à côtoyer sœur Colette, cette séparation est difficile à supporter. « Nous vivons cet événement dans notre chair, dans notre personne », a déclaré l’ancien premier ministre Ali Mroudjae, dans son discours lors de la cérémonie organisée à la mission catholique de Moroni, samedi dernier.

On retiendra que durant toutes ces années qu’elle a passées aux Comores, Sœur Colette, comme tous ses autres collaborateurs, n’a jamais pratiquer de prosélytisme religieux. Tout ce qu’elle a fait, « elle l'a fait avec le cœur », reconnaît le ministre de la santé. Et pour Sœur Marie Thérèse, une religieuse dépêchée aux Comores pour accompagner, Sœur Colette durant son voyage, « cette mission est formidable ». « C’est un beau témoignage de la reconnaissance des actions de Sœur Colette. C’était une communion entre la communauté musulmane et la communauté chrétienne », a-t-elle dit. Comme l’a bien souligné le docteur Philippe, de Caritas Comores, « Sœur Colette a accompli sa mission et elle laisse la place aux autres pour continuer ». Une chose est sûre. « Elle part mais elle restera toujours dans nos cœurs », ont répété en chœur tous les intervenants à la cérémonie de pot d’adieu. Bon voyage « Koko »…

Faissoili Abdou

Source : http://www.malango-actualite.com/article/s%C5%93ur_colette_part_les_comoriens_lui_expriment_leur_reconnaissance-6063.htm

Commentaires

  • Admin

    1 Admin Le 20/04/2011

    Merci pour votre témoignage. Soeur Colette reste dans le coeur de tous ceux, comoriens ou non comoriens, qui ont eu la chance de croiser sa route...
  • Denise Audouze

    2 Denise Audouze Le 20/04/2011

    J'ai eu la chance de vivre à Moroni,dans les années 1975/76!mon mari ayant été mûté au service des finances à Moroni!mes 4 enfants ont été scolarisé à la Mission! moi même est fait du bénévolat au jardin d'enfants!J'ai bien connu soeur Colette;dévouée ,soignant avec une dévouement extraordinaire!Nous sommes rentrés chez nous aux iles St- Pierre et Miquelon,je savais qu'elle était restée fidèle à son poste:j'ai entretenu une correspondance pendant quelques années!Je suis heureuse d'avoir eu de ses nouvelles par le biais de votre site!j'essaierai de la contacter à la congrégation de St- Thomas! Merci de lui avoir témoigné de la reconnaissance!
  • said ali

    3 said ali Le 18/02/2010

    super cette dame

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