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Dans Actualité

Questions...

Le 10/07/2009

QUESTIONS

 

 

 

Que dire face à cette tragédie humaine qui vient de se dérouler aux Comores ?

Qu'écrire face à cette désolation, face à ces familles anéanties ?

Quels mécanismes impitoyables peuvent nous mener à de telles issues pourtant annoncées ?

Au delà de la fatalité que tout croyant ne manquera pas d'évoquer, quelles lourdes responsabilités humaines sont ici engagées ?

Combien vaut une vie humaine ? 1400 € ? 1500 € ? 2000 € ? 2500 € ? *

Aux Comores et ailleurs, combien d'existences brisées, sacrifiées sur l'autel des indifférences , du mépris ou du profit ?

152 disparus, 1 miraculée et tellement de questions... 

Merci à toutes celles et à tous ceux qui, depuis le 30 juin, nous font part de leur sympathie et de leur soutien.

Wassila et Bruno (pour YSIA)

 

* exemples du  prix des billets d'avion pratiqué pour se rendre aux Comores

 

La liste des défunts est visible sur le site de COMORES-MAG : http://www.comores-mag.tv/CI-DESSOUS-LA-LISTE-DE-NOS-DEFUNTS_a172.html?preaction=nl&id=11500907&idnl=52660

 

Démenti du COSEP

Le 09/07/2009

Les Morceaux repêchés à Djomani ne sont pas des restes humains

Comores - Le Centre comorien des opérations de secours et de protection civile (COSEP) a démenti, dans un communiqué remis à la presse à Moroni, les informations qu'il a diffusées jeudi matin selon lesquelles des restes de corps des victimes du crash du A310 avaient été repêchés au large de Djomani, au nord-ouest de la Grande- Comore.

Après les analyses réalisées par les équipes médicales et techniques comoriennes assistées des médecins légistes français et yéménites, il s'est avéré que les restes des corps repêchés par des pêcheurs de Djomani sont des restes de mammifères marins, indique le COSEP dans son communiqué, précisant qu'il s'agit de baleines.

Des informations diffusées dans la matinée de jeudi par le ministère des Relations extérieures des Comores et confirmées par les autorités du COSEP avaient fait état de corps retrouvés dans la zone supposée du crash, à Djomani, à près de 15 km de l'aéroport où a tenté de se poser l'Airbus yéménite qui a crashé le 30 juin dernier aux Comores.

Par ailleurs, deux corps ont été enterrés parmi les 15 corps retrouvés près des côtes de l'île Mafia, au sud de Zanzibar, en Tanzanie, selon une source proche du ministère des Relations extérieures des Comores, qui a indiqué que les douze autres ont été ramenés dans une morgue à Dar es-Salam, alors qu'un dernier, non encore repêché, est toujours accroché à un débris de l'appareil yéménite.
 
Moroni - 09/07/2009

Par Mohamed Hassani, correspondant de la PANA
Source : http://www.afriquejet.com/ocean-indien/comores/les-morceaux-repeches-a-djomani-ne-sont-pas-des-restes-humains-2009070931339.html
Dans Actualité

Des restes humains repêchés au nord de la Grande Comore

Le 09/07/2009

Des restes humains découverts  au nord de la Grande Comore

 

MORONI (AFP) — Des restes de corps de victimes présumées du crash aux Comores de l'Airbus de Yemenia le 30 juin ont été découverts jeudi par des pécheurs aux abords de la localité de Djomani, au nord de la Grande Comore, a-t-on appris de source officielle.

"Nous avons eu l'information vers 09H30 (06H30 GMT). Une équipe a été aussitôt dépêchée sur place pour ramener ces morceaux de corps dans une morgue improvisée à Moroni", a déclaré Said Ahmed Said Tourqui, chargé de communication au ministère des Relations extérieures et membre de la cellule de crise mise en place après l'accident.

Le Croissant rouge des Comores s?apprêtait à envoyer une équipe sur place pour récupérer ces "morceaux de corps", a confirmé Ramulati Ben Ali, chargée de la communication du Croissant rouge comorien.

"Nous avons en effet été alertés de la découverte de morceaux de corps vers Djomani. Nous sommes en train d'envoyer une équipe dans la zone pour les récupérer et les acheminer au Cosep" (Centre des opérations de secours et de protection civile), a expliqué Ramulati Ben Ali.

"Des chambre froides ont été mises en place au Cosep pour servir de morgue", a-t-elle précisé.

Par ailleurs, une délégation de 21 membres conduite par Idi Nadhoim, vice-président de l?Union des Comores et le ministre des Relations extérieures Ahmed Ben Said Jaffar, arrivée en Tanzanie mercredi soir, devait se rendre sur l'île de Mafia jeudi matin, a-t-on appris de source officielle.

Treize corps ont été découverts depuis lundi aux abords de cette île tanzanienne située au sud-est de Dar es-Salaam et devaient être examinés par une équipe d'experts internationaux pour déterminer s'ils sont ceux de victimes du crash.

"Le gouvernement comorien a demandé à la compagnie Yemenia de mettre à sa disposition un avion pour rapatrier les corps repêchés en Tanzanie" a rapporté Ali Abdou, enquêteur principal comorien.

L'Airbus de la Yemenia effectuant la liaison Sanaa-Moroni s'est abîmé en mer le 30 juin peu avant son atterrissage à l'aéroport de Moroni, avec 153 personnes à bord. Seule une adolescente de 12 ans a survécu.

Source : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iSkJt7nj9pSgGD_JQyNID6u-GI-Q

Macabres découvertes en Tanzanie

Le 08/07/2009

Une partie de l'airbus et des corps repêchés au large de la Tanzanie

 

MAFIA, Tanzanie - La police tanzanienne a récupéré en mer un morceau d'épave estampillé Deutsche Airbus, appartenant semble-t-il à l'avion qui s'est abîmé le 30 juin au large des Comores, a constaté un journaliste de Reuters.

Sur l'île de Mafia, en Tanzanie, transport d'un morceau d'épave récupéré en mer et estampillé Deutsche Airbus, appartenant semble-t-il à l'A310 de Yemenia qui s'est abîmé le 30 juin au large des Comores. (Reuters/George Obulutsa)

Sur l'île de Mafia, en Tanzanie, transport d'un morceau d'épave récupéré en mer et estampillé Deutsche Airbus, appartenant semble-t-il à l'A310 de Yemenia qui s'est abîmé le 30 juin au large des Comores. (Reuters/George Obulutsa)

Les autorités tanzaniennes ont annoncé mardi avoir repéré près de l'île de Mafia des débris et 13 corps qui pourraient être ceux d'occupants de l'Airbus A310 de Yemenia qui s'est abîmé avec 153 personnes à bord pour une raison encore inconnue.

Huit de ces corps ont été récupérés depuis par la police tanzanienne, a déclaré à Reuters le commissaire de district de Mafia, Monzie Mangochie.

Jusqu'à lors, seule avait été retrouvée l'adolescente franco-comorienne Bahia Bakari, l'unique rescapée de l'accident, secourue après être restée douze heures accrochée à des débris.

Mercredi, deux hommes ont été vus tirant une pièce d'avion plate et de grande taille, sur laquelle était vissée une petite plaque de métal portant la mention "Deutsche Airbus GmBH".

D'autres transportaient un corps protégé par une bâche de plastique, retrouvé près des débris. Trois autres corps enveloppés dans des sacs mortuaires se trouvaient à l'arrière d'un véhicule de police.

"Nous travaillons dans des conditions très difficiles", a dit le commissaire Mangochie, en montrant les vagues qui déferlaient sur les côtes et compliquaient les accès à l'île.

Les opérations de recherche d'autres survivants ont été abandonnées cette semaine et les équipes de secours tentent désormais de localiser les victimes, mais disent croire que beaucoup des occupants sont restés bloqués dans l'épave.

Aux Comores, les équipes de secours ont détecté un signal des "boîtes noires" mais il faudra peut-être du temps pour atteindre l'épave de l'appareil, qui pourrait être à une profondeur atteignant 500 mètres.

On ne sait pas encore précisément quelle pièce a été récupérée mercredi. Les pièces de l'appareil viennent de divers sites dans quatre pays, dont l'Allemagne, où ont été fabriqués la queue, le fuselage arrière et avant et les freins.

Source : site internet de l'Express http://www.lexpress.fr/actualites/2/une-piece-d-airbus-et-des-corps-repeches-au-large-de-la-tanzanie_773409.html

Des corps repérés au large de la Tanzanie ?

Le 08/07/2009

Crash aux Comores : Des corps retrouvés au large de la Tanzanie

CLICANOO.COM | Publié le 8 juillet 2009

La confusion la plus grande régnait hier soir autour des recherches de l’épave de l’Airbus de Yemenia Airways, avec la découverte annoncée de plusieurs corps à 600 km de là, sur les côtes d’une petite île au large de la Tanzanie - entre huit et treize selon différentes sources étrangères.

Selon plusieurs sources, agences de presse et officiels de différents pays étrangers, entre huit et treize corps auraient été découverts hier, rejetés par la mer, sur des plages de l’île tanzanienne de Mafia, à 600 kilomètres au nord-ouest de l’île de la Grande Comore au large de laquelle s’est écrasé l’Airbus A 310 de Yemenia, le 30 juin (152 victimes, une survivante). Des débris échoués ou flottants, morceau de sièges et d’aile, auraient également signalés. Des corps avaient été repérés dès lundi mais l’état de la mer avait empêché leur récupération.

Les robots sous-marins attendus dimanche

Hier soir, l’Agence France-Presse en restait aux indications fournies dans la journée à Paris par le secrétaire d’Etat à la Coopération, Alain Joyandet : ce dernier a simplement confirmé devant l’Assemblée nationale que des corps avaient été “identifiés mais pas encore repêchés dans le secteur où a eu lieu ce terrible accident”. Il n’était donc pas question de la Tanzanie. Une agence étrangère parlait de dix corps, ceux de quatre femmes, de deux jeunes filles et de quatre hommes, presque tous en mauvais état voire partiellement démembrés, selon un élu local de l’île de Mafia. Un commandant de police de la région se montrait cependant prudent, dans l’attente de pouvoir aller constater lui-même qu’il s’agit bien de victimes de l’Airbus de Yemenia. Pour leur part, les autorités comoriennes ont décidé d’envoyer dès ce mercredi des enquêteurs et des experts en Tanzanie pour tenter d’éclaircir la situation. Alors que la réaction de la France après l’accident de l’avion de la compagnie Yemenia a été critiquée à la fois par les Comores et la communauté comorienne ou d’origine installée en France, M. Joyandet a assuré que “la France est complètement mobilisée, complètement au côté des Comores”. “Depuis Mayotte et depuis La Réunion, tout ce dont nous disposions comme matériel a pu être envoyé très rapidement”, a-t-il souligné. “Les familles pourront se rendre sur place”, a notamment assuré, sans plus de précisions, le secrétaire d’Etat, rappelant l’engagement du président Sarkozy. Au large de la Grande-Comore, les recherches se concentraient hier dans une zone de 300 mètres de diamètre, selon un responsable de la police comorienne au PC avancé de Mitsamiouli, sur la côte nord de l’île. Selon les équipes de recherches françaises, les boîtes noires se trouveraient entre 500 et 1 200 mètres de profondeur. Elles attendent donc l’arrivée des robots sous-marins annoncés, prévue dimanche

 

François Fillon aux Comores samedi

Le Premier ministre François Fillon se rendra à Moroni samedi après-midi pour quelques heures, dans le cadre de son déplacement à la Réunion et Mayotte, selon Matignon. Selon le programme communiqué par ses services, M. Fillon quittera peu avant 14 h Mayotte, pour Moroni, avant de revenir à Mamoudzou vers 18h20 où il conclura ses trois jours dans l’océan Indien.

 

Source : http://www.clicanoo.com/index.php?id_article=214838&page=article

"On ne savait pas..." ?

Le 05/07/2009

"On ne savait pas ..." ?

Voici l'article écrit en septembre 2008 par Mahmoud Ibrahime à propos des "problèmes" de transports aériens aux Comores. 

 

Paris, lundi 08 septembre 2008 (HZK-Presse)  :   Quand vient la fin de l´été, les Comoriens de France, de retour du pays, passent par la même phase de protestations, avant même d´évoquer les paysages, les plages, les pique-niques et les retrouvailles avec la famille et les amis. Ils se plaignent d´abord des conditions de transport, des escales pénibles, des retards qui ressemblent à des reports de voyages, des bagages perdus, des retards d´avions, du surbooking, des problèmes avec la police comorienne à l´aéroport de Hahaya et même parfois des incidents techniques qui obligent certains avions à se poser en catastrophe. C´est une habitude. Chaque Comorien de la diaspora a son histoire ou ses histoires de compagnies aériennes irrespectueuses qu´il raconte avec une pointe d´amertume au fond de la gorge et le sentiment de profonde injustice. Cela dure depuis près de 15 ans. Mais aucune plainte n´a jamais été déposée.


Les demandes d´indemnisation sont rares. L´Etat comorien préfère fermer les yeux. Dans tous les cas, passé le mois de novembre, les protestations et les associations créées en août ou en septembre disparaissent avec la baisse des tarifs.


Tabassage et crachats


Une différence toutefois cette année. Le mouvement a commencé plus tôt. Il faut dire qu´un fait est venu troubler les esprits. Lors d´une escale à Sanaa (Yemen), le 12 juillet 2008, des voyageurs remarquent des mécaniciens qui s´affairent sur l´avion qui doit les transporter vers Moroni. La compagnie Yemenia a l´habitude d´utiliser un appareil plus vieux en direction ou en provenance de Moroni, tandis qu´entre Paris et Sanaa, il est plus conforme aux exigences des transports internationaux. Plusieurs fois, cet avion a eu des avaries. Les voyageurs s´inquiètent et demandent des explications, les choses s´enveniment et les forces de sécurité usent de leurs cross et certains auraient même craché sur les passagers en transit, selon plusieurs témoins indirects. Un jeune homme, Ahmed Tabibou est roué de coups et doit être hospitalisé sur place. L´avion décolle, mais doit revenir d´urgence à Sanaa car la tante du jeune Ahmed, Mme Urango Tabibou tombe dans le coma.


Selon Cheha Ahamada, un responsable d´agence à Paris, la compagnie Yemenia (que nous n´avons pu joindre ni par téléphone ni par email) prétend que le jeune homme a été agressé parce qu´il filmait au sein de l´aéroport. Un proche de la famille, Saïd Gamal, qui s´est rendu sur place pour prendre des nouvelles et assurer le rapatriement de sa cousine, deux yemenites charges de la sécurité dans l´aéroport et qui ont craché sur les passagers auraient déjà été licenciés. Mais, il n´en fallait pas plus aux passagers de la compagnie pour se plaindre, à leur retour de l´arrogance, supposée éternelle, des Arabes.


Dans tous les cas, une dame qui voulait simplement se rendre chez elle pour passer des vacances dans sa famille est aujourd´hui, encore, suivie par un médecin à Paris, traumatisée par l´avion et pour cela interdit de voyager pendant un an.

            
Une première manifestation


Après plusieurs réunions, les Comoriens de Marseille ont manifesté le 11 août à l´aéroport de Marignane pour dénoncer la cherté des billets, mais aussi les mauvais traitements dont ils sont victimes par les agences et les compagnies de transports aériens qui desservent l´archipel. Une première. Les organisateurs  pointent du doigt le fait que le billet qui valait environ 615 euros de mars à mai soit monté jusqu´à 1800 euros en juin, juillet et août. Pour eux, la hausse du pétrole n´explique pas tout. D´autres pays, parmi les voisins des Comores, payent beaucoup moins pour retourner chez eux.


Yemenia, la principale visée par cette manifestation (une banderole affichait : « Stop aux avions poubelles à Sana ») aurait menacé de quitter les Comores. Mais certains interprètent un éventuel départ de Yemenia comme la conséquence de l´arrivée prochaine d´une nouvelle concurrente. Mais, le moins que l´on puisse dire c´est que Yemenia en a connues de « nouvelles compagnies » qui ont fait un petit tour et sont parties. La compagnie est depuis si longtemps presque seule sans le ciel comorien, surtout en dehors de la période estivale. Ceci peut expliquer cela. Pourtant, la détermination des organisateurs était grande et s´est vue dans le fait qu´ils n´ont pas hésité à imposer des sanctions de types traditionnels à deux personnalités comoriennes de la ville de Marseille (dont fundi Dhanouni) soupçonnées d´être de connivence avec la compagnie du Yemen. Ils ont également décidé de ne pas en rester là et de mobiliser tous les Comoriens de France.


Tous à Paris.


C´est ainsi que le 30 août dernier, les Comoriens de Marseille ont organisé une réunion à La Courneuve en région parisienne. L´objectif était d´informer les Parisiens des actions qu´ils ont déjà entreprises en vue de faire pression sur les agences et les transporteurs. Près de 120 Comoriens de Marseille, Nice et Lyon, hommes, femmes, notables et intellectuels sont venus à Paris en cars pour l´occasion.


La réunion a été émaillée de nombreux témoignages qui dénonçaient les malheurs que subissent les Comoriens pendant leurs voyages. Si certains se sont indignés du « fait qu´ils sont traités comme des animaux » à Sanaa, d´autres ont expliqué que les contrôles par la police française, lors d´une escale technique à Dzaoudzi (Mayotte) ne vise qu´une chose : humilier un peu plus les Comoriens. Mustapha Abdou Raouf, un militant de la Société civile à Paris, affirme que pour ces contrôles, « les gens sont obligés de descendre pour faire monter d´abord les Comoriens de Mayotte ».


Lors de la réunion du 30 août, les Parisiens ont été invités à s´organiser en commission pour intégrer une « coordination nationale » qui aura pour objectif de négocier la baisse des tarifs et les conditions de transit. Cette coordination devrait aussi agir auprès des autorités comoriennes pour qu´elles s´intéressent aux conditions dans lesquelles voyagent les Comoriens qui vivent à l´extérieur.


Samedi 6 septembre, les Parisiens ont donc organisé leur propre réunion « Nous avons désigné dix-sept  personnes dont cinq femmes et nous allons créer une sorte de Conseil d´administration qui élira une commission qui intégrera la coordination nationale » poursuit Mustapha Abdou Raouf. La coordination nationale devrait donc se mettre en place la semaine prochaine à Marseille.

 

 

Paris, mardi 09 septembre 2008 (HZK-Presse) – Pourtant, cette année plusieurs choix s’offraient aux Comoriens de France qui désiraient passer leurs vacances au pays. Rien que sur Paris, il y avait quatre vols sur sept jours. Trois compagnies aériennes desservaient l’archipel, mais aucune ne faisait réellement de vol direct. Yemenia proposait trois vols réguliers (lundi, mercredi, vendredi) et parfois un vol supplémentaire le samedi. Normalement, la compagnie dessert Moroni à partir de Paris avec une escale à Sanaa, où parfois, les voyageurs sont contraints de dormir, à l’aller ou au retour.


Plus de voyages l’été dernier


L’avion d’Air Austral part de Paris mais aussi de Marseille, se rend à la Réunion puis à Dzaoudzi et Moroni. Contrairement à ce qu’on entend souvent, les problèmes existent aussi dans cette compagnie française. Voici plusieurs années déjà Mme Touma Ahamada qui habite Marseille a décidé de ne prendre qu’Air Austral, pour se rendre au pays. En 2007, elle a acheté auprès d’une agence marseillaise un billet pour se rendre à Dzaoudzi le 8 juillet, puis à Moroni le 9 juillet.

 
Mais la compagnie a annulé son vol du 9 juillet et les agents sur place ont refusé de l’aider prétextant qu’elle avait « acheté son billet à Marseille » et affirmant ne pas pouvoir lui donner un autre billet au mois de juillet. Ce n’est que le 11 juillet qu’elle a trouvé, par ses propres moyens, une place dans un avion d’une compagnie locale pour pouvoir se rendre à Moroni. Cette année, elle a pourtant repris le même avion et regrette juste les nombreuses escales qui rallongent le temps passé dans les avions. Elle a en effet fait Moroni – Madagascar - La Réunion – Dzaoudzi - Marseille.


Enfin la nouvelle venue, Kenya Airways, a plutôt la côte auprès des voyageurs comoriens. Elle a, elle aussi, multiplié ses vols (jusqu’à trois ou quatre par semaine). Pourtant, le voyage est long. Au trajet classique Paris-Nairobi-Moroni, elle a parfois rajouté une escale à Amsterdam, et les gens sont contraints de dormir à l’aéroport de Nairobi, dans l’attente d’un avion pour se rendre à Moroni.


Encore une nouvelle compagnie


L’arrivée d’un nouveau transporteur redonne de l’espoir à la diaspora comorienne en France, d’autant que selon Cheha Ahamada, cette nouvelle compagnie posséderait « deux appareils et pourrait voler sous pavillon comorien », même si les fonds appartiennent à un groupe koweïtien.

Les partisans du président Sambi présentent déjà la compagnie comme étant l’œuvre de ce dernier, mais en fait les discussions auraient commencé bien avant avec Mze Soulé Elbak, ex-chef de l’exécutif de Ngazidja, si on en croit les confidences de Cheha. La compagnie qui a déjà déposé les demandes d’autorisation en France devrait commencer à transporter des Comoriens à la mi-octobre.


La coordination de la diaspora qui se met en place entend d’ailleurs peser sur le nouveau transporteur. C’est pourquoi elle a décidé pendant la réunion de la Courneuve d’envoyer aux Comores une délégation pour discuter sur les modalités de mise en place de cette nouvelle compagnie avec les autorités. Feue Air Comores aurait donc un remplaçant, près de 15 ans après.

Où est l’Etat ?


Les compagnies aériennes qui desservent les Comores abusent et profitent du fait qu’il n’y a quasiment pas de concurrence et que l’Etat comorien semble trouver son compte dans l’anarchie. Tous les problèmes se posent dans le dernier segment qui mène ou part de Moroni (Sanaa-Moroni, Nairobi-Moroni, Dzaoudzi-Moroni), ce qui montre bien que l’Etat comorien est passif depuis de nombreuses années. Comme s’il fallait attendre l’accident pour commencer à jeter un regard sur les conditions dans lesquelles les Comoriens sont transportés.

S’il faut relever et dénoncer les méthodes des compagnies, il faut aussi aux Comoriens une certaine introspection, une autoanalyse pour trouver leur part de responsabilité, s’ils veulent que les choses changent. En effet, comment ne pas accepter ce qu’on subit à Sanaa, à Nairobi, à Dzaoudzi quand on l’accepte à l’aéroport de Moroni-Hahaya ? Comment des autorités dignes de ce nom peuvent-elles fermer les yeux sur le fait qu’on fasse attendre dans l’aéroport national des citoyens (hommes, femmes, enfants et même bébés) parfois pendant plus de dix heures, sous la chaleur ou le froid de la nuit, sans boissons et sans nourriture ? Comment après cela peut-on se plaindre d’être traités comme des animaux ailleurs ?


Ce n’est pas seulement à l’Etat de prendre ses responsabilités, mais aussi à chaque citoyen de tâcher de se comporter selon les valeurs qui sont celles d’un pays comme les Comores. Des voyageurs comoriens sont parfois mal à l’aise face aux comportements de certains de leurs compatriotes. Ainsi Omar Ahamada, qui voyage beaucoup entre la France et les Comores, pour les besoins de son commerce à Moroni, s’interroge encore du pourquoi c’est toujours sur les fils d’attente des Comoriens qu’il y a le plus de bruits et d’agitation à l’aéroport Charles de Gaulle à Paris. Il a eu l’occasion d’être encore plus indigné lorsqu’en février 2008, il a vu un jeune comorien vider une bouteille de whisky, puis une fois dans l’avion et soûl, remplir la bouteille de son urine pour l’offrir à une hôtesse, avant de se faire arrêter par la sécurité à Sanaa.

Il est certain que cette fois les acteurs de la diaspora comorienne en France ont décidé d’aller plus loin que la simple protestation habituelle. Toutefois, il convient d’attendre le passage de l’hiver pour juger de l’importance de ce mouvement, de sa capacité à dénoncer mais aussi à remettre en cause certaines habitudes et à agir pour diversifier les offres de transport et créer les conditions de leur amélioration.


Mahmoud Ibrahime, correspondant, Paris

 

Boites noires repérées !

Le 05/07/2009

Le signal des boîtes noires de l’A310 détecté

CLICANOO.COM | Publié le 5 juillet 2009

 

Le signal des boîtes noires de l’Airbus A310 de la compagnie Yemenia, accidenté dans la nuit de lundi à mardi aux larges des Comores, a été détecté, ont annoncé dimanche les enquêteurs comoriens et le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) qui les assiste.


"Les enquêteurs du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) ont détecté le signal des balises des enregistreurs de bord", a annoncé l’enquêteur principal comorien Ali Abdou Mohamed, dans un communiqué reçu par l’AFP à Paris, avec le tampon de l’Agence nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie des Comores. "Le BEA confirme que le signal des deux balises acoustiques a été repéré ce matin dans le cadre des recherches sous-marines entreprises pour localiser les enregistreurs de bord du vol IY 626", indique le bureau français dans un communiqué. "Les recherches pour localiser les enregistreurs de bord et l’épave de l’avion se poursuivent avec la participation des forces armées françaises et yéménites dans le cadre de l’enquête technique conduite par les autorités comoriennes", ajoute Ali Abdou Mohamed, dans son communiqué. Les balises des deux boîtes noires d’un avion émettent sous l’eau un signal (1 bip/seconde à 37,5 kHz) pendant au moins 30 jours, qui facilite leur localisation. Ces deux balises ont la taille d’un gros tube d’aspirine et sont reliées aux boîtes noires. Les boîtes noires —ou enregistreurs de vol— devraient aider à mieux comprendre les circonstances et les causes d’un accident. L’analyse des boîtes noires permet en effet dans 90% des cas de déterminer les causes d’un accident, selon Robert Galan, pilote et expert auprès des tribunaux français. L’appareil de Yemenia s’est abîmé peu avant son atterrissage à Moroni, avec 153 personnes à bord. Un seul passager, une adolescente de 12 ans, a survécu.

© 2009 AFP

Manifestation à Marseille

Le 04/07/2009

Crash de l'A310 : des milliers de manifestants à Marseille

  Des milliers de personnes (10.000 selon la police, 40.000 selon les organisateurs) issues de la communauté comorienne de Marseille ont défilé en silence samedi dans les rues de la ville en hommage aux victimes du crash de l'A310 qui a fait 152 morts mardi au large des Comores.

Le cortège, long et dense, est parti de la Porte d'Aix au centre-ville au son d'une prière coranique et derrière une banderole noire, pour rejoindre la mairie par la Canebière et le Vieux-Port.

 
De nombreuses femmes en costume traditionnel ont ensuite entamé des chants mais le cortège ne laissait entendre aucun slogan, le principe d'une marche silencieuse ayant été retenu par les organisateurs qui ont donné pour mot d'ordre à la presse de ne pas faire d'interview.

«Plus de poubelles volantes», «A310, 152 disparus, 30 juin 2009: plus jamais», «Les morts n'ont pas de prix, nous nous battrons jusqu'au bout», pouvait-on lire sur des banderoles. De nombreux manifestants arboraient aussi un tee-shirt indiquant : «Hommage aux victimes du vol Sanaa-Moroni», ainsi qu'un brassard noir.

Sur les 152 victimes du crash de l'A310, 61 avaient pris leur départ à Marseille où la communauté comorienne est estimée à environ 80.000 personnes sur une population de 820.000 habitants. Une seule passagère a survécu.

 

Source : site internet du journal Le Parisien http://www.leparisien.fr/faits-divers/crash-de-l-a310-des-milliers-de-manifestants-a-marseille-04-07-2009-569991.php